Le week-end du 31 mars et du 1er avril 2012, à l'occasion des Ateliers d'Artistes de la ville de Reims, Ingens a ouvert au public le Laboratoire collectif de la revue Aubuscule. Durant ces deux jours de déambulation dans la ville, à peu près 80 visiteurs ont franchi les portes du Cabinet Parenthèse et ont assisté en direct au travail des contributeurs de la revue au milieu des expositions mises en place.
affiche programme communiqué de presse
Dans ce laboratoire, les visiteurs ont pu traverser 3 espaces de création qui avaient été installés dans les locaux de l'association :
- une aire d'expérimentation musicale avec le guitariste Christophe Samarsky et le percusionniste Hervé Berthe.
Christophe Samarsky avait disposé un studio d'enregistrement minimal paramétré sous Cubase avec microphone voix, guitare électrique et effets.
Hervé Berthe avait installé un set de percussions et d'instruments hétéroclites, en particulier son Potophone : manière de Xylophone où les pots en terre cuite sonnent en cascades narcotiques. Mais aussi Tam des gongs, drum du spring, pulsations de l'air FX battu par la main qui surfe et lévite au dessus de l'oeil hypersensible de l'appareil.
Les deux instrumentistes exploraient, à différents niveaux d'interactions avec les visiteurs, des masses sonores, ponctuellement associées à des lectures, enregistrées ou en direct : s'articulant au travers de cette forêt pulsée, les voix de Didier Philippoteaux, Christophe Samarsky, Narciso Aksayam et Viscère Musc, lecteurs ou performeurs de mots pour l'occasion.
Extraits live des performances enregistrées le premier jour en public :
- Un atelier d'écriture et de distribution de poésie à la cantonnade, opéré par Narciso Aksayam, était organisé autour d'une table à dessin, avec une Interface de montage vidéo, un dispositif de PAO (InDesign), une imprimante et un vidéo projecteur. Présentation de la revue, des artistes contributeurs et des œuvres publiées ou associées aux activités périphériques de la revue, de sa mise en page, de la composition de sa maquette, mais aussi écriture et composition au fil des deux journées, en particulier la mise au point du texte de relaxation pour le concert de la nocturne du samedi soir.
Enregistrements des lectures de la première journée :
expérience fragmentaire sur le quai
- Dans la verrière ouverte sur la verdure, un espace de toucher créateur était confié à Sœuhr Salamandre. Le corps des visiteurs allongé sur la table de massage glisse dans un état de conscience modifiée par la relaxation et revient à soi en laissant sur le papier une trace automatique de l'expérience : dessin, traits, mots, texte qui seront lus en musique dans le laboratoire.
Durant les deux jours, le Cabinet Parenthèse présentaient également plusieurs expositions d'œuvres de certains artistes associés à la revue Aubuscule :
Les éditeurs Grégory Haleux et Céline Brun-Picard, fondateurs des éditions Cynthia 3000, confiaient ce week-end une série de gravures, de dessins et présentaient leur dernière publication Registres de l'hypnopompe. Encres obcènes, visionnaires ou cryptodadaïstes de Grégory Haleux, linogravures réalisées par l'atelier Mécanique Lavie à l'occasion des expositions de la Caput et publiées dans le feuillet 29 d'Aubuscule #3.
Apolline Lepetit, jeune photographe rémoise mitraillant dans mille registres, avait déposé au laboratoire des photos encadrées et d'autres, vidéoprojetées tout au long des deux journées, qui ont ravi les visiteurs.
Laurent Hélie, l'un des fondateurs de la revue Aubsucule, présentait une oeuvre inédite, prochainement exposée à son atelier sparnacien.
En début de soirée, l'atelier de gravure Recto Verso avait invité le laboratoire à venir lire dans les locaux quelques textes.
4 lectures enregistrées :
Mais l'évènement principal de cette première journée était, en nocturne, l'organisation d'un concert-relaxation inédit à 20h30.
Les locaux sont vidés, rangés, évacués temporairement des dispositifs qui composaient les ateliers. A la place, un parterre de matelas est installé pour les spectateurs.
Pour l'occasion, un texte a été écrit pour guider les auditeurs jusqu'à l'état de relaxation et de réceptivité qui les amènera à entrer dans un rêve dérivé de la Ralentie d'Henri Michaux. La lecture est dépliée sur la musique de Christophe Samarsky et Hervé Berthe pendant une quarantaine de minutes. Tandis que chacun s'enfonce dans les limbes ou simplement dans la chaleur des couvertures, les mains de Sœuhr Salamandre circulent parmi les auditeurs pour les plonger dans un état de relâchement qui les renouvelle saisis.
Le lendemain, Les ateliers étaient de nouveau installés dans les trois espaces. Le dimanche étant plus favorable à la déambulation, nous avons reçu une cinquantaine de visiteurs dans la journée.
Et nous avons enregistré de nouvelles expériences sonores mais également d'autres lectures en compagnie de Didier Philippoteaux, à peine revenu la veille d'une nuit du slam :
En milieu d'après-midi, nous sommes appelés à participer au lancement du numéro 11 Néolingus ! du jounal de poésie Dézopilant par Didier Philippoteaux à l'atelier Recto Verso de Marie-Christine Bourven (20 rue Danton)
Là encore nous nous livrons à quelques expériences sonores :